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Dernières nouvelles du collège

Journal numérique du collège Notre Dame de Janville

Rencontre avec ... des footballeuses

Le foot : un sport mixte !

Les préjugés sexistes sont nombreux dans le monde du football, notamment par rapport aux footballeuses. Pour évoquer ce sujet, j’ai eu la chance de pouvoir m’appuyer sur des témoignages de joueuses : Yaëlle (11 ans), Sabrina (14 ans), Elisa (18 ans), joueuse de l’US Orléans, ainsi que Damien Carré, entraîneur des U19 (fooballeuses de moins de 19 ans). Je les en remercie.

Sabrina après avoir marqué un but (photo : C. Feret)

Quelles ont été les réactions dans votre entourage lorsque vous avez débuté le football ?

Yaëlle :  Mes parents ont bien réagi car ma sœur pratiquait déjà ce sport.

Sabrina : J’ai demandé à mon père d’essayer le football lorsque je regardais un match a la télévision et il a été surpris. 

Elisa : Au début, ils étaient un peu étonnés mais ils m’ont toujours soutenue. Cela s’est très bien passé.

Damien : Lorsque j'ai commencé à entraîner des filles, en 2015, on m'a dit que j'allais perdre mon temps, que je ferai plus de la garderie que du football, qu'il ne fallait pas trop en demander aux filles. Même si souvent cela était dit sur le ton de la rigolade, il y a toujours une petite part de sincérité…

 

Depuis combien de temps pratiquez-vous le football ?

Yaëlle : J’ai pratiqué ce sport pendant deux ans puis j’ai arrêté pour me consacrer à l’athlétisme.

Sabrina : Je pratique le football depuis 8 ans.

Avez-vous joué au football avec des garçons ?

Yaëlle : Non, car j’ai eu la chance d’avoir une équipe féminine proche de chez moi.

Sabrina :  J’ai joué avec des garçons la première saison.

Damien : Même si le niveau et l'intensité de jeu est forcément différente de celui des garçons, le sport est le même et j'aime voir mes équipes de filles tenir tête aux équipes de garçons car beaucoup d' a priori sont présents

 

Contre quels clichés voulez-vous vous battre dans ce domaine ?

Yaëlle : Il y a un cliché que je n’aime absolument pas, c’est celui du garçon manqué. On peut à la fois jouer au foot et être féminine !

Sabrina : Je voudrais me battre pour que les gens arrêtent de dire que le football n’est pas un sport de fille !

Elisa : Je voudrais que l’on arrête de croire que le football féminin est nul. J’aimerais être autant respectée que les hommes.

Damien : Ce n’est pas évident car il faut prouver que la pratique féminine peut être intéressante à voir, à entraîner. Mais les joueuses ont aussi une licence et méritent d'avoir le même traitement que les garçons (accès aux installations, vestiaires, équipements, éducateurs compétents...).

Pensez-vous que les mentalités ont changé ?

Yaëlle : Oui notamment grâce à la Coupe du Monde féminine qui s’est déroulée en France, les médias ont commencé à beaucoup plus en parler, il y avait beaucoup de spectateurs. Mais le chemin à parcourir est encore long !

Yaëlle (photo : C. Feret)
 

Sabrina : Les gens ont encore du mal à s’y faire mais grâce à la Coupe du Monde les mentalités changent petit à petit.

Elisa : Oui, elles évoluent de plus en plus.

Damien : Le football féminin est beaucoup plus médiatisé qu'il y a 10 ans, on accepte beaucoup plus les filles dans les clubs, même dans les matchs de rue ou de cours de récréation.

 

Y a-t-il encore beaucoup d’inégalités entre le football féminin et le football masculin ?

Yaëlle : Oui, tout est revu à la baisse dans le football féminin : les salaires, la médiatisation mais aussi les moyens donnés aux clubs même si ceux-ci commencent à être beaucoup plus importants. 

Sabrina :  Il y a aussi beaucoup moins de public lors des matchs féminins que lors des matchs masculins.

Elisa : Il y a encore quelques inégalités mais de moins en moins. Les principales sont les salaires plus bas et le manque de publicité : nous sommes beaucoup moins mises en valeur !

Damien : Il reste des inégalités au niveau du salaire des joueuses professionnelles (plus bas que celui des joueurs), des modalités d'accession au haut niveau, de l'encadrement des équipes de jeunes..

 

Ainsi, le football féminin commence à être plus pratiqué et aussi plus médiatisé. Dans les clubs, le football féminin commence à prendre de l’importance. En France, on compte deux équipes principales :  le PSG et l’Olympique Lyonnais. Dans le reste du monde aussi, le football féminin commence à prendre sa place, notamment dans les pays arabes. Néanmoins, ces témoignages montrent que les mentalités doivent encore évoluer.

 Charlotte Feret, 3ème3

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